Au moins mille personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans le séisme qui a secoué le sud-est de l’Afghanistan dans la nuit du mardi au mercredi, a déclaré le ministre adjoint des Catastrophes naturelles afghan, Sharafuddin Muslim.
D’une magnitude 5,9, le tremblement de terre a touché les provinces de Paktika et de Khost, à la frontière avec le Pakistan.
“Le bilan a atteint les 1 000 morts et ce chiffre augmente. Les gens creusent tombe après tombe”, indiqué le chef du service de l’Information et de la Culture de la province de Paktika, Mohammad Amin Huzaifa, dans un message à la presse.
Le séisme est survenu à une profondeur de 10 km vers 1 h 30 mercredi (21 h GMT mardi), tout près de la frontière avec le Pakistan, selon l’institut sismologique américain (USGS).
Une deuxième secousse de magnitude 4,5 a frappé quasiment au même endroit à la même heure, selon l’USGS.
Il s’agit du séisme le plus meurtrier en Afghanistan depuis 2002. Selon le centre américain d’études géologiques (USGS), son épicentre se situait à 46 kilomètres de la ville de Khost, dans le sud-est du pays, à une profondeur de 10 kilomètres.
Les secousses ont été ressenties par environ 119 millions de personnes au Pakistan, en Afghanistan et en Inde, a indiqué le Centre sismologique méditerranéen européen (CSME).
L’ONU et ses partenaires humanitaires ont commencé à déployer mercredi leurs équipes pour fournir des abris et des soins d’urgence aux populations touchées.
Plus de 2 000 maisons ont été détruites à cause du tremblement du terre, selon l’ONU.
Le coordinateur humanitaire des Nations unies pour l’Afghanistan a précisé que le nombre de déplacés pourrait être beaucoup plus important, “la taille moyenne d’une famille afghane [étant] d’au moins sept, huit personnes”. Il a ajouté que le manque d’engins de déblaiement, la neige et la pluie ralentissaient les opérations de secours dans cette région reculée.
“Compte tenu des pluies abondantes et du froid, inhabituels en cette saison, les abris d’urgence sont une priorité immédiate”, a indiqué le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU.